Samedi 11 juin 2022, l’objectif du jour est d’apprendre à se repérer sur une topographie dans un grand réseau labyrinthique. Pour cela, j’ai proposé de parcourir une boucle dans les étages fossiles de la Dent de Crolles. La mission des élèves est de nous guider dans la progression à partir du sommet du puits Pierre.
L’itinéraire envisagé entre donc par le Guiers Mort (en vert, en bas à g de la planche 1), emprunte le réseau sanguin (toujours en vert) jusqu’à la base du puits Pierre. On remonte ensuite la galerie Paul (en rouge), puis la galerie de Perquelin, que l’on parcourt jusqu’au puits Isabelle. De là, on rejoint la galerie du solitaire, que l’on suit en intégralité, jusqu’au point coté +160 sur la planche 2 : le carrefour de la Rotonde. De là, on se dirige vers le puits Banane, en A-R (c’est là qu’arrive la traversée Glaz-Guiers Mort, que nous effectuerons le 18 juin). On peut aussi aller admirer le puits noir, tout proche. On retourne ensuite au puits Isabelle via la galerie du métro, en passant à proximité du puits Moulin et par la vire Rias (toujours en rouge). Retour au puits Pierre, Réseau Sanguin et tout le monde dehors. L’itinéraire prévu recèle quelques pièges, dont nous verrons qu’ils n’étaient pas forcément là où je les attendais 🙂
Loïs nous raconte son expérience :
Compte-rendu de la dent de crolles
12 Juin
Les élèves: Loïs, Coraline, Léandre, Sébastien, Isabelle, Hadelin, Antoine, Pierre-Jérôme.
Les encadrants : Jocelyne; Laetitia, Rémy, Olivier, Charlie et Laurent.
le rendez-vous se trouve a 8h au parking de covoiturage de la poterie, à Cognin malgré quelque retard la voiture de Joce, Rémy, Antoine et Isabelle passe me prendre a Entre-deux-Guiers tandis que l’autre voiture part tout droit direction Perquelin. On se retrouve environ a 9h30 là bas pour être dans les alentours de 10h30 devant la grotte.
On passe donc sans trop de mal le réseau sanguin vraiment bien balisé avant de passer au puits pierre, la montée se passe sans accroche et les premiers sont en haut juste après 11h. On avance donc jusqu’à un moment où on se sépare en deux groupes. Un se perd, l’autre avance mais ce qui se sont perdus ont trouvé un endroit abrité du courant d’air. On fait donc un bon casse-croûte, un café et on repart, on enchaîne la galerie du solitaire, le puits
banane et tout ça sans se perdre ! Le retour se passe avec une facilité déconcertante, l’intersection à ne pas manquer est maintenant immanquable… à 16h30 nous somme tous a la sortie du réseau sanguin. A peine sortit on se fait directement accueillir par la chaleur de l’extérieure.
Une fois fini de se changer je commence à monter dans la pente avant d’entendre quelque chose tomber dans la pente. Mon kit est en train de rouler droit dans la pente… Heureusement rien n’est cassé, juste un compte-rendu a faire… Mise a part ça tout se passe bien au retour avec une arrivée vers 19h à Cognin il me semble. En tout cas merci Laurent c’était une belle sortie qui ,je pense, nous a fait tous bien dormir.
Vu de mon coté, c’était un peu différent. Tout s’était bien passé dans le réseau sanguin et la montée du puits Pierre, que nous avions équipé en double.
En arrivant au puits Isabelle, que l’on traverse par une corniche équipée d’une main courante, je savais qu’il fallait prendre à gauche en montant pour s’engager dans la galerie du solitaire. Ceux qui étaient devant semblaient prendre la bonne direction. En réalité, il y a, à cet endroit, une petite galerie qui redonne dans le puits Isabelle, puis en passant par une étroiture verticale, ramène dans la galerie du solitaire. Ce n’est pas le meilleur itinéraire. Il vaut mieux continuer un mètre ou deux plus loin que ce passage qui parait évident, pour trouver plus facile et plus grand, car on débouche directement dans une grande galerie que l’on prend à gauche et qui emmène directement au solitaire. Nous passons là une grosse demi-heure, pendant qu’Hadelin franchit l’étroiture et vient nous rejoindre par derrière … 🙂
Une fois le cheminement trouvé, on arrive rapidement à une fourche? comme la topo semble indiquer que les deux galeries de rejoignent un peu plus loin, on fait deux groupes. L’un, emmené par Charlie, continue tout droit, pendant qu’avec Antoine, Joce et Rémy, je prends à gauche. Nous progressons dans une magnifique galerie d’environ 1m de la rge et 2 m de haut dont les parois sont superbement corrodées. Plus nous avançons, plus les dimensions diminuent et, assez rapidement, Antoine annonce que cela ne passe plus. Nous faisons donc demi-tour et, avisant un endroit confortable, décidons d’aller chercher le reste du groupe pour casser la croute, car la faim se manifeste.
La pause terminée, on reprend la progression et, à la faveur d’un passage bas, nous débouchons dans la galerie du solitaire. D’environ 5 m de diamètre, elle recoupe par endroit des écoulements qui se font dans de jolis surcreusements. Quelques concrétions émaillent le paysage globalement montant. Nous arrivons finalement à l’embranchement avec la galerie Véronique et descendons vers le carrefour de la Rotonde, dans des volumes similaires.
A la Rotonde, nous posons les sacs puis prenons à gauche en direction du puits banane, dans une galerie montante de bonnes dimensions agrémentée d’un surcreusement et de quelques main-courantes. Le sol est un peu gras, il faut donc être attentif si l’on ne veut pas glisser dans cette partie où certains progressent en bondissant d’un bord à l’autre du surcreusement alors que d’autres préfèrent marcher au fond du méandre.
Chacun à sa façon, on se rend ainsi à la base du puits banane, par où arrive l’un des itinéraires de traversée entre le Trou du Glaz et le Guiers Mort. Antoine et Loïs s’insinuent dans un passage bas qui constitue un regard à la fois sur le puits banane et le puits du Cerf, tout proche.
Une fois ces explorations terminées, on rebrousse chemin jusqu’à la Rotonde pour récupérer les sacs et emprunter l’itinéraire traditionnel de retour jusqu’au puits Isabelle. La méthode de progression en galerie surcreusée s’affine.
Depuis la Rotonde, on rejoint facilement le puits Isabelle. Deux main courantes jalonnent l’itinéraire : la première, au dessus du puits Moulin, la seconde, à la vire Rias.
Le puits Isabelle rejoint, on déboule la galerie de Perquelin, puis la galerie Paul jusqu’au puits Pierre. Celui-ci est vite descendu et chacun s’engage dans le réseau sanguin à son tour.
Nous ressortons au jour et à la chaleur vers 16h30.
Le retour aux véhicules se fait sans encombre, sauf pour Loïs, qui doit aller chercher son kit, qui a dégringolé dans la pente presque jusqu’au ruisseau…