3 mars 2017 :
La grande Muraille (74)
TPST : 7h00
Patrick Guich’ / Olivier & Sandrine LANET / Christian Charletty (chaarlot) / moi même
Sous invitation de Patrick, me voilà représentant du SCS pour une journée découverte de cette cavité où le spéléo club du Mont Blanc s’est fait de jolies premières jusqu’à -800, là où un grand siphon (plongé depuis peu mais sans déboucher) semble mettre un terme provisoire à la poursuite des explorations.
Depuis le temps que j’entendais parler de cette cavité, j’ai sauté sur l’occasion pour me joindre à eux avant le déséquipement post hivernal des cordes. En plus ça tombe à pic, j’ai des descendeurs spéléos à tester sur le terrain, et la verticalité de la cavité est toute indiquée pour voir si mes protos marchent (ou pas), et en plus sur une journée de boulot, y’en a qui ne s’en font pas….
Je suis donc accueilli par Patrick aux Carroz d’Araches pour la soirée, c’est quand même pas à côté de la maison et çà permet de papoter un peu. La dernières fois qu’on a fait de la spéléo ensemble, ça remonte aux derniers camps sur le Granier, dans le gouffre de l’Etoile. Depuis de l’eau est passée dans les collecteurs, ça ne nous rajeunit pas !
Nous somme 5 pour cette journée de découverte (en ce qui me concerne), j’ai donc 4 guides à ma disposition. Après un petit 15 min de descente depuis le bord de la route, la cavité s’ouvre sur le côté d’un canyon à ciel ouvert. Rapidement, une petite salle souterraine permet de se changer en dehors de la neige, plutôt agréable. Ensuite c’est un gouffre résolument vertical. Particularité géologique, la cavité suit les strates qui ont été ici fortement plissées. Au début la stratification est cohérente, puis les strates deviennent verticales (on enchaîne alors les grands puits de 100m) et enfin la pente se radoucit mais avec un ordre de stratification inversé dû au plissement. Du coup on a l’impression d’avoir les pieds au plafond… marrant et plutôt atypique.
Après 1h30 de descente nous voilà déjà à -500m au bivouac grand luxe toute option installé à demeure, et sans avoir vu une once de boue maculer nos combinaisons. On casse la croûte et mes guides m’emmènent visiter le collecter amont et aval, avec obligation de s’extasier sur les « spéléothèmes » et surtout sans les casser (ça c’est pour les chambrer un peu). C’est esthétique, beau, confortable en volume.
S’en suit la remontée où on joue du bloqueur, mais l’équipement intelligemment pensé permet de remonter quasi l’intégralité en alternatif avec le pantin. En à peine 3h, en tendant les cordes ou en les remontant au sommet des puits, nous rejoignons la surface
Une bien belle sortie !
POC
26/03/2017 :
Grotte Carret
Tpst 30minutes
Toute la famille Gamet / CHABOD
A la base simple balade familiale sans garantie aucune de réussite, ne sachant pas si les filles seraient motivées pour marcher seules jusqu’à la grotte, leurs pauvres parents n’étant plus capables de porter les 24kg de l’une ou les 16kg de l’autre.
Nous leurs avions vendu du rêve, une exploration dans les entrailles de la terre, frontales vissées sur les casques, bottes et gadoue à volonté. Fortes de cette motivation, c’est finalement d’un bon pas que nos 2 crapauds parviennent à s’avaler les un poil plus de 350m de dénivelés.
Comme on ne monte jamais vraiment à vide à Carret, j’avais pris de quoi faire un test tyrolienne pour faire défiler les seaux, et arrêter de bourriner avec ces gamates qui frottent au sol. Sur les parties horizontales, ça marche vraiment bien. Une corde bien tendue, une poulie comme celle des parcs aventure, un seau en caoutchouc renforcé et les blocs avancent presque tout seuls dans la galerie. Pour la rampe, c’est une autre histoire. Il va falloir trouver autre chose car les seaux finissent toujours par frotter avec la flèche de la tyro. La meilleure solution sera certainement les seaux + tyro dans la partie horizontale, puis un chariot sur roues pour la rampe. Je travaille à la réalisation du proto 🙂
Ceci dit, en voyant Ninon qui tient debout dans la galerie, c’est à se demander si le travail des enfants ne serait pas la meilleure solution…
En tout cas les planches continuent de bien jouer leur rôle.
Je compte y retourner prochainement pour peaufiner un moyen de désob moins bourrin et donc moins sélectif qui je l’espère, permettrait de donner un assaut final à une entreprise maintenant de trop longue durée. La sécurisation de la trémie et la poursuite de la désob nécessitera peut être encore de l’énergie, et il faudra se résoudre à faire du TP à l’image de la stabilisation de l’entrée du N°5. Toute les forces vives et volontaires du club seront nécessaires, préparer vous à répondre présents aux appels au forçats
POC, Laure , Maude et Ninon