Deuxième jour : Grotte Nouvelle de Vallon et canyon du Rieussec.
Réveil à 8h30 pour toute la troupe. le rythme est pris, tous s’enchaîne, dans la bonne humeur : petit dèj, préparation des sandwichs et du matériel et zou ! dans les voitures.
Direction Vallon pour prendre du pain, puis on attaque la route des gorges et juste avant d’y entrer, au niveau d’un virage à droite, on se gare sur un grand espace, du coté gauche de la route. D’autres spéléos sont là. On se présente et on découvre qu’on va au même endroit.
Pendant que les enfants se préparent, je m’aperçois que j’ai laissé les gourdes sur la table au gite. C’était trop beau. Cédric décide d’aller au supermarché pour choper un pack, pendant que nous terminons les préparatifs. Une fois prêts, les enfants se mettent à l’ombre et on attend.
Quand Cédric arrive, après avoir fait deux fois le tour de la ville (le supermarché est … fermé le dimanche), on part pour la grotte. l’approche débute sur une large route. Après 250 m, on prend un chemin, à droite, qui monte dans le maquis. le sentier est balisé comme un GR. Après 2-300m dans les sous-bois, on quitte le sentier en tournant à gauche et on continue sur un sentier bien marqué, d’abord de niveau, puis commençant à s’élever au flanc de la colline. 250-300m plus loin, on trouve un cairn. Il faut alors prendre à gauche et continuer sur une petite centaine de mètres. le sentier débouche dans une sorte de clairière, dans laquelle s’ouvre la grotte.
En arrivant sur place, nous retrouvons l’autre groupe, qui s’apprête à rentrer. On se met d’accord sur la façon dont on va gérer nos équipements respectifs, puis ils nous laissent. Cédric et moi entrons pour équiper le premier puits, pendant que Yannick et les Trolls restent dehors. Ils nous suivront 15 min plus tard.
La grotte débute par quelques marches, qui donnent accès à une salle concrétionnée. Le puits s’approche aussi bien par la droite que par la gauche. Comme l’autre groupe a choisi la gauche, nous passons par la droite. Nous équipons en double pour faciliter la remontée. un frac sur chaque brin, pour éviter un frottement en bas du puits, évitable au prix d’un gros pendule sur la gauche en arrivant en bas lors de la descente, mais indispensable à la montée. Il vaudrait la peine de doubler les deux fracs car ils sont assez bas par rapport au sol. Aujourd’hui, je n’ai pas la trousse à spit et nous ne trouvons aucune possibilité d’AN. L’autre équipe a fait le choix de poser un frac plein vide « de confort », pas forcément indispensable, mais impossible à passer pour nos Trolls.
Cédric est en tête de puits et je me poste au milieu pour surveiller la passage du fractionnement, Yannick accueille les enfants en bas. La descente est assez lente au départ, en raison du poids de la corde, mais chacun-e descend à son rythme et tout se passe très bien.
Nous visitons ensuite la grande salle, ornée d’une énorme colonne couchée, d’un disque et de nombreuses autres merveilles. Les cristaux de calcite, bien plus gros qu’en Savoie, font briller la salle de mille feux.
Puis, nous partons vers la suite, qui se trouve en hauteur, à gauche du bas du puits.
La pente concrétionnée du début fait place à un éboulis assez fin et plutôt instable à mi-hauteur. La main-courante d’accès au deuxième puits démarre en son sommet et parcourt l’autre versant de l’éboulis, qui dégringole dans le puits. L’autre équipe commence tout juste à l’aborder. Pour ne pas prendre de risque, nous redescendons pour pic-niquer car les ventres crient famine.
La configuration du second puits ne permettant pas de l’équiper en double simultanément avec l’autre équipe, nous attendons un peu avant d’y aller. Cédric fait le gros du travail, mais l’heure tourne et nous décidons finalement de ne pas le descendre car les Trolls ont plusieurs fois manifesté très clairement l’envie d’aller faire le Rieussec en sortant d’ici. Je me paie tout de même le luxe d’un aller-retour éclair au fond du puits pendant que Cédric et Yannick commencent à faire remonter les enfants. Jsute pour avoir envie de revenir. C’est un joli puits en diaclase pas très large, presque à la norme « Margériaz ». Il tombe dans une galerie en pente qui mène à une jolie salle dans laquelle je ne fais que jeter un œil avant de remonter en déséquipant. Qaund je rejoins les autres, seuls Roméo, Liv et Coraline restent en bas. Titouan et Noam sont quasiment en haut, pendant que Swan et Loïs patientent aux fractionnements, sous la surveillance de Yannick.
Alors que Liv et Coraline commencent à monter, la nouvelle tombe : les cloches sont passées… dans la salle d’entrée ! Rien de tel pour motiver toutes nos araignées, qui mettent le turbo pour faire la chasse aux œufs.
Quand je rejoins la fine équipe au sommet du puits, les Trolls ont bien travaillé : il ne reste plus que des nids vides. Il est 15h, nous avons passé environ 3 h 30 sous terre.
Le retour vers la voiture est rapide, tout en descente. Nous préparons le matériel pour le canyon, sous la houlette de Cédric, puis montons dans le voitures, pour retourner au camping des Blachas. Forts de l’expérience d’hier, nous tentons d’appeler l’accueil, mais c’est dimanche et personne en répond. Tant pis, on se met au même endroit qu’hier. Cédric distribue les combinaisons et explique comment faire une sac avec le long-john, puis nous partons pour la marche d’approche, sur le même chemin qu’hier.
Cette fois ci, c’est le balisage jaune qu’il faut suivre. Il nous mène sur en sentier en courbe de niveau surplombant le canyon.
Au bout de 40 min de marche, nous arrivons à l’entrée. il n’y a pas l’ombre d’une flaque, nous décidons de parcourir le canyon sans combinaison pour le moment.
On finit par arriver à une première verticale, qui tombe dans une vasque. Tout le monde enfile la combinaison, et c’est parti.
Cette première « difficulté » franchie, la progression reprend dans le lit du ruisseau. on choisit son chemin au mieux, pour éviter de poser trop de rappels, les adultes parent les enfants dans les passages plus délicats. Parfois, on ne résiste pas et on se met à l’eau.
On finit par arriver à une belle t profonde vasque. Là, personne de résiste (sauf Yannick et moi, plus spéléos que canyonistes) : une fois la profondeur évaluée, tout le monde saute. Cédric, voulant sécuriser une petite escalade, se tord la cheville et glisse. Il finira la sortie en boitant. Nous aurons même du mal à faire décoller les Trolls tellement ils s’amusent !
La progression reprend. le lit s’est élargi et le groupe s’étire. Je fais la voiture-balai pour Loïs, Liv et Swan, bien fatigués par cette longue journée et qui commencent à ralentir le rythme tout doucement.
Nous finissons par arriver au confluent avec l’Ardèche, où nous retrouvons l’ensemble du groupe pour un dernier bain. il est 19h50.
Le retour aux voitures, pourtant proches, semble long. Pendant le trajet de retour vers le gite, je suis le seul éveillé dans la voiture.
Arrivés sur place, on organise les douches de Trolls et le séchage du matériel. Ceux qui sont propres préparent la table pendant que le barbac chauffe et que les adultes planifient la journée du lendemain. le repas avalé, on fait deux parties de « loups-garous » et tout les enfants sont au lit à 22h30.
Salut les trolls merci beaucoup de cette tranche de vie en Ardèche, mes gosses regrettent de ne pas y être et moi aussi …
Bonne continuation à vous tous et n’oubliez pas la bataille contre les monos…
Biz à toutes et tous
La famille Nant