Le mini camp de l’EDSC73 s’est déroulé du 14 au 17 avril, en Ardèche. Les Trolls répondaient aux noms de Coraline, Liv, Loïs, Noam, Roméo, Swan et Titouan. Yannick, Cédric et moi-même étions en charge de l’encadrement.
le Départ
Vendredi 14 avril, 18h, nous avons rendez-vous à l’aire de covoiturage de bois-plan. A l’heure dite, tout le monde est là, sauf Cédric et Swan. Renseignements pris, il est dans les bouchons a pris du retard dans les courses. Comme nous devons également passer chez Manu Tessane pour récupérer des combi néoprène, on décide de se retrouver à la cascade de St Cassin, de manière à passer par les Échelles plutôt que s’engager dans la traversée de Grenoble. On tasse le matos et les 6 enfants dans les deux voitures et zou !
Une fois les combi récupérées (merci Man !), direction St Cassin. Cédric arrive peu après. La suite se passe de commentaires. Valence bloquée, détour par le centre-ville puis rive droite du Rhône et arrivée au gite vers 22h40, pas fâchés. Après avoir rangé les provisions, on prend une petite collation pendant laquelle on établit les règles de vie du camp puis les trolls choisissent leurs chambres et vont au lit.
Cédric, Yannick et moi jetons un œil aux topos et affinons le choix des objectifs et du programme, puis dodo aussi.
Premier jour : la traversée Event-supérieur-Goule de Foussoubie.
15 avril. Réveil à 8h30 pour les enfants. Je me suis levé un peu plus tôt pour découvrir notre environnement.
Les trolls se lèvent les uns après les autres, on découvre les habitudes de petit dèj de chacun-e, puis on prépare les sandwichs et le matériel pour la journée. Certains ont besoin d’un peu d’aide, les autres se débrouillent seuls, Coraline se rend compte qu’elle n’a qu’une seule paire de chaussures ou ses bottes.
Départ du gite 9h30. Jusqu’ici, tout va bien, on est dans les temps. On passe prendre du pain, puis après un petit tour en voiture dans le village, parce qu’on s’est perdus, du charbon pour le barbac du soir et des tongs pour Coco et enfin, la direction du trou. Arrivée au Camping les Blachas.
Arrivés sur place, nous trouvons barrière close sur parking vide. L’accueil, à qui je demande s’il est possible de nous laisser enter, nous répond gentiment de faire demi tour pour nous garer 450 m plus loin… Les instructions disponibles sur les topos laissaient attendre une plus grande tolérance de la part du camping… Ni une ni deux, on est pas en période d’affluence, on se gare en face de la maison du gardien, à un endroit où la route est bien large et ou passeraient 3 véhicules de front.
Le matériel explose partout, on se change et on vérifie l’équipement de chacun-e. Quelques minutes avant de partir pour le trou, le gardien vient nous dire bonjour. nous lui expliquons la raison de notre présence , puis survient la dame de l’accueil. Après quelques minutes de discussion au cours de laquelle elle nous explique que le camping a changé de propriétaire et que les instructions sont de réserver le parking aux clients ; de notre coté, nous l’informons qu’il y a plusieurs courses très fréquentées pour lesquelles les consignes sont de partir du camping et que nous pensions que nos informations étaient à jour. Finalement, elle nous offre très gentiment d’ouvrir le parking et nous convenons tous qu’il faudrait que le CDS07 prenne contact pour anticiper les problèmes qui ne manqueront pas de se reproduire plus tard dans la saison… Nous rentrons donc les véhicules sur le parking, puis partons vers le trou.
J’avoue : on se perd un peu en prenant plutôt la direction de l’aven Cordier, mais la raison reprend le dessus et on trouve assez facilement le chemin balisé de points rouge-fluo qui mène quasiment tout droit à l’évent supérieur. Il débute en rive gauche du Rieussec. Après la traversée du pont, il faut prendre la montée a gauche, puis aller au fond de l’emplacement qui se trouve sur le coté droit. Le chemin débute là. Si vous atteignez les tennis, vous êtes allés trop loin.
Après 30 minutes de marche, nous débouchons au sommet de la falaise, vue plongeante sur le rapide du Charlemagne et le Pont d’Arc.
Deux lézards se chauffent au soleil. Ah, non, en fait ils ne se chauffent pas au soleil, mais plutôt réciproquement…
A partir de là, la progression de vient plus exigeante : il faut faire attention où l’on pose les pieds. Les adultes parent les jeunes. Rapidement, un brin de corde nous confirme que nous sommes au bon endroit et l’on finit par arriver au dessus de la faille dans laquelle s’ouvre l’évent.
Il est 11h30, nous décidons de manger avant d’entrer sous terre.
Et c’est parti.
Rapidement, on se rend compte à quel point les conditions diffèrent entre l’Ardèche et la Savoie. Ici, point de boue, mais de la poussière dans l’étroiture d’entrée. Et puis il fait chaud et les concrétions sont énormes ! et il y en partout !
Tout de suite, les choses sérieuses commencent, avec deux puits qui s’enchaînent.
Au bas du second puits, il faut chercher la suite en remontant. On arrive tout de suite au sommet du troisième.
Et, en bas du troisième, un passage étroit donne sur une coulée de calcite qui tombe dans le quatrième puis. La main courante commence sous les tentacules d’une méduse, propices à des improvisations musicales. Il faut chercher la tête de puits au plafond, après avoir passé le rétrécissement.
Cédric part devant pour équiper le puits de la Rocade, pendant que Yannick et moi faisons franchir les troisième et quatrième puits aux trolls. La difficulté franchie, Yannick part devant pendant que je rappelle la corde du puits. On se déplace maintenant dans des galeries spacieuses, aux parois tapissées de blanc, jusqu’à un passage bas, devant lequel je retrouve Swan, inquiet, en compagnie de Liv, Noam et Roméo. « On trouve pas papa », me dit Swan. « Yannick est passé là, mais on ne l’entend plus », me montrant l’étroiture. Je m’engage dedans et débouche rapidement dans une grande salle, au sol chaotique et au plafond magnifiquement décoré.
J’appelle les enfants, qui passent à leur tour et on suit la galerie. Ils sont quelques mètres devant quand, à un tournant, un grand cri jaillit du noir devant nous. Swan et Liv font un bond, alors que des rires fusent. Yannick, Titouan, Coraline et Loïs nous attendaient en embuscade…
En suivant la galerie, nous arrivons en haut d’une pente. En face, Cédric termine d’équiper le dernier puits. Un virage à droite vers une pente ébouleuse que l’on remonte et nous empruntons un autre accès au puits, dérangeant au passage deux chauves-souris qui nous tournent autour pendant quelques minutes.
La main-courante d’accès au puits est aérienne, mais n’arrête personne. les enfants descendent les uns après les autres, certains ne parviennent pas à (ou oublient de ?) raccrocher la déviation qui est en place. Il faudra retravailler cela.
Je ferme la marche pour déséquiper le tout. Pendant ce temps là, Cédric file vers la sortie avec les enfants. pendant que je trafique, j’entends des cris qui viennent du bas du puits. La suite étant aquatique, je suppose que la température de l’eau dans les vasques de sortie surprend les trolls…
En fait, les cris que j’entendais, c’était ça :
et ça aussi :
Le groupe s’est trompé de sens et remontait vers l’amont du collecteur, plutôt que de partir vers la sortie. La moitié des enfants en ont été quittes pour un bain intégral car ils ont passé une courte voûte mouillante avant que je n’aie le temps de rejoindre Cédric et de lui dire que c’était de l’autre coté qu’il fallait partir… De l’aventure, on vous disait…
Après ces quelques rafraîchissantes péripéties, nous sortons rapidement. Cette fois ci, les bains ressemblent à une formalité. Et comme d’habitude, tout se termine quelques minutes plus tard… dans l’Ardèche.
De retour au parking, le matos explose à nouveau aux alentours.
Les trolls sont fatigués, nous décidons de rentrer au gite et de garder le canyon de Rieussec pour le lendemain.